Avec le réchauffement climatique, les vagues de chaleur sont appelées à devenir plus intenses, plus fréquentes et plus longues. Ce n’est pas un scoop. Mais ce que les chercheurs viennent de découvrir va bien au-delà…


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    Une vague de chaleur. Notre France vient tout juste d'en vivre une notamment longue et intense. Une vague de chaleurchaleur que l'on se plait à qualifier d'exceptionnelle. Mais avec le réchauffement climatique, des chercheurs de l'université de Californie (États-Unis) et de l'université Adolfo Ibanez de Santiago (Chili) le rappellent aujourd'hui, de tels événements deviendront habituels.

    Certains climats naturellement plus impactés

    Les chercheurs ont intégré des variables dans les modèles climatiques qui tiennent compte de l'influence de la température du jour sur celle du lendemain. Ils expliquent dans la revue Nature Geoscience comment ils ont ainsi mis au jour un phénomène inquiétant. Avec le réchauffement climatique, les vagues de chaleur les plus longues - celles qui durent plusieurs semaines et sont aujourd'hui encore les plus rares - connaîtront la plus forte accélération, et la fréquence des vagues de chaleur les plus extrêmes est celle qui augmentera le plus.

    Autre constat : dans les climats jusqu'ici les plus stables, l'impact du réchauffement climatique sur les vagues de chaleur sera le plus important. Une question de variabilité naturelle du climat qui fait aussi que le phénomène touchera moins les hivers que les étés. Et moins les régions tempérées que les régions tropicales. Une vague de chaleur de plus de 35 jours en Afrique équatoriale, par exemple, sera 60 fois plus fréquente dans un avenir proche - avant 2044 - que dans le passé récent - entre 1990 et 2014.

    Des besoins en adaptation qui explosent

    L'ennui, c'est que la duréedurée d'une vague de chaleur aggrave les risques pour les populations, les animaux, l'agricultureagriculture et les écosystèmesécosystèmes. Il faudra donc s'adapter encore plus vite que prévu. Et les chercheurs comptent participer à l'effort en évaluant l'impact de ces vagues de chaleur sur l'humidité des sols et le risque d’incendies de forêt, par exemple.