Vous désespérez de voir la nature disparaître autour de chez vous et vous voulez aider la biodiversité à revenir ? Cela commence par votre jardin ! La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a dressé la liste des actions à ne pas faire au jardin de mars à août pour aider la nature.


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    Abeilles, papillons, oiseaux, fleurs, mais aussi, lézards, orvets ou encore hérissons... Votre jardin peut tous les accueillir, ou au moins, ne pas contribuer à les détruire. Mais que faut-il faire pour attirer toute cette vie sauvage indispensable à notre écosystèmeécosystème ? « Nature au jardin : le mieux à faire, c'est de ne rien faire ! », estime la LPO, n'en déplaise à certains. Si vous souhaitez que votre jardin soit un espace de nature, il faut le traiter comme un site naturel, et pour cela, il faut absolument suivre ces quelques conseils :

    Ne pas tailler ses arbres et haies jusqu’en août

    Dès l'arrivée des premiers beaux jours, le chantchant des oiseaux s'accompagne bien souvent du bruit infernal des tronçonneuses. Pourtant, la taille des arbresarbres et des haieshaies ne respecte, ni le cycle naturel de la végétation (avec une montée de sève au printemps après la phase de dormance l'hiverhiver), ni le cycle naturel des oiseaux puisque c'est la période de nidification. « Les oiseaux comme le Merle noir, le Verdier d'Europe et le PinsonPinson des arbres repèrent des enfourchures de branches, des feuillages denses et des cavités propices à la constructionconstruction de nids discrets, où ils élèveront leurs oisillons jusqu'à la fin de l'été », explique la LPOLPO.

    Le printemps est la pire saison pour tailler ses haies car c’est la période de nidification. © Christophe Fouquin, Adobe Stock
    Le printemps est la pire saison pour tailler ses haies car c’est la période de nidification. © Christophe Fouquin, Adobe Stock

    Ne pas arracher les « mauvaises herbes », ni tondre à ras

    La LPO le rappelle : « Un jardin "propre" est trop souvent un jardin sans vie ! ». La faunefaune de petite taille vit dans les herbes hautes : « Plus d'une dizaine d'espècesespèces de papillons, tels le vulcain et le paon du jour, pondent leurs œufs sur les orties, l'une des plantes hôtes les plus prisées par les lépidoptèreslépidoptères ».

    La tonte à ras de la pelouse est aussi déconseillée : ce sont justement les hautes herbes qui maintiennent le sol en bonne santé. Les fleurs qui se développent ensuite sont indispensables aux pollinisateurs, et avec une tonte à ras, aucune fleur.   

    Les « mauvaises herbes » produisent des fleurs indispensables aux pollinisateurs. ©tl6781, Adobe Stock
    Les « mauvaises herbes » produisent des fleurs indispensables aux pollinisateurs. ©tl6781, Adobe Stock

    Ne pas labourer le sol

    « Les 15 premiers centimètres abritent environ 90 % de la vie souterraine. Des millions de bactériesbactéries, champignonschampignons, acariensacariens, arthropodesarthropodes, vers de terre, mollusquesmollusques et autres cloportes dépendent de cet habitat. Ces décomposeursdécomposeurs de matièrematière organique participent à la fertilité des sols en formant l'humushumus ». En retournant la terre, vous anéantissez des milliards d'êtres vivants, souvent invisibles, mais pourtant indispensables au fonctionnement de la nature, et par conséquent, du climatclimat.  

    Le sol est rempli de vie et ne doit pas être retourné. © Juankphoto, iStock
    Le sol est rempli de vie et ne doit pas être retourné. © Juankphoto, iStock

    Ne pas recueillir d’animaux sauvages, ni les déplacer

    Face à la faune, un seul mot d'ordre : contempler, insiste la LPO ! Il est impératif de laisser les animaux poursuivre leur chemin. Un exemple : « Ramasser un hérisson sans qu'il soit en détresse peut avoir des conséquences graves, notamment s'il s'agit d'une femelle allaitante : vous pourriez condamner la portée ! » De même, « il est fréquent de trouver aux mois de mai et juin de jeunes oiseaux tombés au sol et encore incapables de voler. Ils ne sont pas en détresse. Ces jeunes explorent leur environnement et ce comportement est normal. Les parents restent le plus souvent à proximité et continuent de les nourrir ».

    Si vous trouvez un animal blessé, mettez le dans un carton aéré et appelez le centre de soins pour la vie sauvage le plus proche de chez vous.

    Les oisillons ne doivent pas être déplacés, sauf s'ils sont blessés. © Franz, Adobe Stock
    Les oisillons ne doivent pas être déplacés, sauf s'ils sont blessés. © Franz, Adobe Stock

    Ne pas nourrir les oiseaux, ni les hérissons

    D'une manière générale, il ne faut pas nourrir les hérissons (encore moins avec du pain et du lait, précise la LPO). Au printemps, les oiseaux doivent arrêter de manger des graines pour se nourrir d’insectes. « Leurs oisillons ont en effet besoin de protéinesprotéines animales pour leur développement et les adultes leur apportent des chenilles, des mouches, des larveslarves, etc. La LPO recommande d'arrêter de leur proposer de la nourriture dès le mois de mars. En revanche, mettez de l'eau à leur disposition, elle sera utile aux oiseaux comme à leurs proies, surtout en cas de fortes chaleurschaleurs ».

    Donner du lait aux hérissons est très mauvais pour eux. © HAndrii, iStock
    Donner du lait aux hérissons est très mauvais pour eux. © HAndrii, iStock

    Si vous voulez aider cette petite faune sauvage au printemps, assurez une meilleure gestion écologique de votre jardin, avec les conseils précédents. Un jardin qui comporte plus de végétation, abrite forcément plus d'insectesinsectes.

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