Suite à un nouveau décès, le gouvernement vient de lancer un rappel de tous les airbags Takata défectueux, avec une interdiction de circuler pour 2,5 millions des véhicules concernés. Mais quel est le problème avec ces airbags au juste ?


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    Le 11 juin, une femme a perdu la vie suite à l'explosion de l'airbagairbag de sa voiturevoiture. Le gouvernement avait déjà interdit à la circulation 1,7 million de véhicules à cause d'un même défaut de conception de l'airbag. Toutefois, la femme conduisait une Citroën C3 de 2014, qui n'était pas sur cette liste. Le gouvernement vient donc d'étendre la mesure « stop drive », interdisant à la circulation 800 000 voitures de plus.

    Le problème vient des airbags fabriqués par l'équipementier Takata. En cause, le système qui permet de les gonfler en cas d'accidentaccident. Dans un communiqué de 2024, Citroën expliquait que « le propergolpropergol dans les coussins gonflables du conducteur et du passager peut se détériorer avec le temps. Dans le cas d'un accident dans lequel les airbags se déploient, il pourrait se rompre avec trop de force, blessant les occupants du véhicule ». Concrètement, le déclenchement de l'airbag peut le faire exploser, projetant des fragments métalliques et blessant le conducteur et les passagers.

    Une liste de tous les rappels des différentes marques

    Le propergol en question est à base de nitrite d'ammonium et sa détérioration est accélérée sous l'effet de la chaleurchaleur et de l'humidité. Ceci explique le nombre de victimes bien plus élevé dans les Outre-mer, soit 16 décès et 24 blessés sur les 18 décès et 25 blessés au total. Cette nouvelle immobilisation des voitures s'applique « aux airbags à risque dans les zones chaudes et humides, ainsi qu'aux véhicules les plus anciens en métropole ». La bonne nouvelle est qu'il n'y a pas de risque de déclenchement intempestif, l'explosion ne se produit qu'en cas de choc.

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    Airbag : comment fonctionne t-il ?

    L'entreprise Takata a fait faillite en 2017 après avoir été accusée de cacher les résultats de tests de ses airbags. Elle a été condamnée à verser une amandeamande de 1,6 milliard de dollars, puis rachetée par Key Safety Systems (KSS). Et ce scandale coûtera cher aux entreprises. En plus de devoir mettre à disposition un véhicule de remplacement, le coût du changement de l'airbag est estimé entre 700 et 4 000 euros. Avant cette annonce, Citroën avait déjà pris les devants. Certains conducteurs avaient reçu un simple rappel, les invitant à faire changer l'airbag sans pour autant mettre leur véhicule à l'arrêt. La semaine dernière Citroën a lancé un « stop drive » pour toutes les C3 et DS3 en Europe. Mais ce problème n'est pas limité à Citroën et touche de nombreuses marques, pour les véhicules construits de 1998 à 2019. Pour savoir si votre véhicule est concerné, le gouvernement a publié une liste de tous les rappels par marque.