Et si la gravité n'était pas une force fondamentale de l'univers mais plutôt le résultat d'un code informatique sous-jacent ? Cette hypothèse fascinante suggère que notre réalité physique pourrait fonctionner comme un programme informatique géant. Des recherches récentes proposent que l'attraction gravitationnelle serait simplement la manifestation d'une loi informationnelle plus fondamentale, une perspective qui redéfinit notre compréhension de l'univers.


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    Depuis des siècles, nous considérons la gravité comme une force fondamentale, un fil invisible maintenant la cohésion de l'univers. Pourtant, une perspective révolutionnaire émerge : la gravité pourrait n'être qu'un sous-produit d'un principe informationnel plus profond.

    Cette théorie innovante, publiée dans la revue AIP Advances, propose que la gravité ne soit pas une force mystérieuse attirant les objets les uns vers les autres, mais le résultat d'une loi informationnelle de la nature appelée « seconde loi de l'infodynamique ».

    L'idée s'inspire directement des technologies numériquesnumériques que nous utilisons quotidiennement. Dans nos ordinateurs et smartphones, les systèmes compactent et restructurent constamment leurs données pour économiser de la mémoire et de la puissance de calcul. Cette même optimisation pourrait se produire partout dans l'univers.

    Information et entropie : une relation inversée

    La théorie de l'information, développée initialement par le mathématicienmathématicien Claude Shannon, gagne en popularité dans le domaine de la physique. Cette approche mathématique étudiant la quantificationquantification, le stockage et la communication de l'information offre un cadre théorique pertinent pour comprendre les phénomènes cosmiques.

    La seconde loi d'infodynamique stipule que l'entropie informationnelle - le niveau de désorganisation de l'information - doit diminuer ou rester statique dans tout système d'information fermé. Cette loi s'oppose directement à la célèbre seconde loi de la thermodynamique qui affirme que l'entropie physique augmente toujours.

    Prenons l'exemple d'une tasse de café qui refroidit :

    • Au début, dans le café chaud, l'entropie informationnelle est maximale.
    • À l'équilibre thermique, l'entropie informationnelle devient minimale.
    • Les molécules atteignent toutes le même niveau d'énergieénergie.
    • Elles deviennent ainsi des caractères identiques dans un message informationnel.
    Et si la gravité n’était qu’un algorithme ? La théorie qui intrigue les chercheurs. © koto_feja, iStock
    Et si la gravité n’était qu’un algorithme ? La théorie qui intrigue les chercheurs. © koto_feja, iStock

    Gravité comme compression d'information

    Si nous considérons la disposition spatiale plutôt que l'énergie, un désordre informationnel considérable existe lorsque les particules sont distribuées aléatoirement dans l'espace. L'information nécessaire pour suivre leur évolution devient alors substantielle.

    Néanmoins, lorsque ces particules se regroupent sous l'influence de la gravité - comme le font les planètes, les étoilesétoiles et les galaxies -, l'information se compacte et devient plus gérable. Ce phénomène reproduit exactement ce qui se passe dans les simulations informatiquessimulations informatiques optimisant leur efficacité.

    Dans cette perspective, l'espace n'est ni continu ni lisse. Il serait constitué de minuscules « cellules » d'information, similaires aux pixelspixels d'une photo ou aux carrés d'un jeu vidéo. Chaque cellule contient des informations fondamentales sur l'univers, comme la position d'une particule, et toutes s'assemblent pour former le tissu de l'univers.

    La simulation cosmique et ses implications

    Lorsque vous effectuez les calculs, la force « informationnelle » entropique créée par cette tendance à la simplicité équivaut exactement à la loi de gravitation de Newton. Cette théorie s'appuie sur des études antérieures de « gravité entropique » mais va plus loin en reliant la dynamique de l'information à la gravité.

    Cette connexion nous amène à une conclusion fascinante : l'univers pourrait fonctionner comme un logiciellogiciel cosmique. Dans un univers artificiel, on s'attendrait à trouver :

    1. Des règles d'efficacité maximale.
    2. Des symétries fondamentales.
    3. Des mécanismes de compression d'information.
    4. L'émergenceémergence de lois physiques (comme la gravité) à partir de règles computationnelles.

    Bien que nous ne disposions pas encore de preuves définitives que nous vivons dans une simulation, plus nous observons attentivement, plus notre univers semble se comporter comme un processus computationnel. La gravité, cette force apparemment fondamentale, pourrait n'être qu'un effet émergeant d'un code caché régissant notre réalité.

    Cette perspective révolutionnaire transforme notre compréhension de l'univers et ouvre de nouvelles voies pour chercher les mystères du cosmos, suggérant que les lois physiques que nous observons pourraient n'être que la partie visible d'un programme cosmique bien plus fondamental.